SIGV : des voeux placés sous le signe de la mutualisation

Publié le 7 Février 2017

Philippe Ardhuin, Richard Mallié, Amapola Ventron, Roger Mossé, adjoint délégué à la sécurité à Bouc, Edmond Eutédjian, adjoint délégué aux affaires sociales de Bouc.

Philippe Ardhuin, Richard Mallié, Amapola Ventron, Roger Mossé, adjoint délégué à la sécurité à Bouc, Edmond Eutédjian, adjoint délégué aux affaires sociales de Bouc.

Si la cérémonie des voeux est une tradition dans nombre de collectivités, c'est la première fois qu'elle était organisée au syndicat intercommunal du Grand Vallat (SIGV).

Pour Amapola Ventron qui préside le SIGV depuis 2015, "c'est un moyen de faire se rencontrer les différents partenaires associés aux actions du SIGV (médiateurs, principaux des collèges, gendarmes, policiers municipaux, personnels de mairie, ndlr.). Un maire, ni ne peut, ni ne doit agir seul. La politique de la prévention de la délinquance se construit dans le cadre d'un réseau de confiance constitué d'un ensemble de services et de partenaires."

"Plus fort à plusieurs"

Faisant suite à la décision du maire de Cabriès de quitter le SIGV depuis le 1er janvier, elle complétait : "Pour ce qui me concerne...., je considère que le principe de collaboration devient plus efficace lorsqu'on tend vers la mutualisation. Outre le fait que l'on est plus fort à plusieurs que seul, il doit être intégré l'aspect économique du rassemblement des moyens."

Philippe Ardhuin, maire de Simiane, va même plus loin : "Si l'Etat est défaillant, ce sont les communes qui prennent le relais. Tout nous pousse vers l'intercommunalisation. J'appelle de tous mes voeux la création d'une police municipale intercommunale. C'est très difficile, mais on va essayer."

Richard Mallié, maire de Bouc-Bel-Air, qui a présidé pendant très longtemps le SIGV, est d'abord revenu sur la genèse de la création du syndicat : "Le collège Brassens est situé à l'épicentre des communes de Bouc, Simiane et Cabriès. Cela a généré beaucoup de transport ainsi qu'un grand brassage des populations chez les jeunes."

Revenant au présent et à l'avenir, il a indiqué : "Aujourd'hui tout le monde travaille ensemble, notamment avec l'Education Nationale. Avec le départ de Cabriès, le SIGV correspond exactement au territoire de la brigade de gendarmerie de Bouc. Mais la sécurité ça coute cher. Le maire est responsable de la sécurité sur sa commune. On perd des dotations de l'Etat, mais on garde la compétence et la mission."

Les personnes présentes ont ensuite créé ou resserré des liens professionnels avec, à l'évidence, beaucoup de plaisir car, en matière de délinquance comme pour le reste, les contacts humains, c'est vraiment mieux que le virtuel.


Le SIGV a été créé en 1977 pour la réalisation du collège de Bouc. Il s'est occupé ensuite de la construction du collège Marie-Mauron de Cabriès, livré en 1986, et enfin de celui de Simiane, livré en 2006. Mais dès 1990, les missions du SIGV ont été étendues à la prévention de la délinquance. Si dans un premier temps, c'était surtout celle des jeunes, maintenant cela concerne tous les publics. C'est pourquoi c'est le SIGV qui est en charge de l'installation des caméras de surveillance (64 à ce jour réparties sur les deux communes) et qui projette la création d'un centre de supervision urbaine (CSU) commun. Les services informatiques font également l'objet d'études communes concernant l'organisation, la maintenance et le développement avec la mutualisation de deux techniciens. C'est un peu un retour aux sources qui s'opère actuellement pour le SIGV. Un des gros projets en perspective est en effet la reconstruction du collège Georges-Brassens. Celui-ci pourrait être livré à l'horizon 2022 sur un terrain situé à proximité du collège actuel.

La Provence, le 07/02/2017

Rédigé par Amapola VENTRON

Publié dans #SIGV

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article