Débat "Citoyens Européens" - l'Immigration
L’Europe est devenue l’une des premières destinations migratoires du monde depuis ces vingt dernières années. Avec un contexte géopolitique dans lequel les tensions et les guerres sont de plus en plus présentes, une évolution démographique inquiétante du continent Africain, et un dérèglement climatique qui va rendre la vie impossible dans certaines régions du globe, L’émigration vers l’Europe est une tendance qui est condamnée à s’amplifier si nous ne faisons rien !
Mais l’Europe est confrontée à un paradoxe : Nous avons besoin de cette immigration dans un contexte de manque de main-d’œuvre sectorielle, de vieillissement de la population, mais également au regard de notre devoir de terre d’asile.
Toutefois la maîtrise de cette immigration et la lutte contre l’immigration clandestine doivent être un objectif prioritaire, dans le registre sécuritaire et au regard des capacités d’intégration de chaque pays européen.
A ce stade,il est important de définir ce qu’est l’Europe. L’Europe « C’est d’abord ce petit miracle fragile venu de Grèce, qui s’appelle La démocratie ; C’est aussi l’histoire du christianisme qui a fait l’esprit européen. C’est cette civilisation judéo-chrétienne réveillée par l’incendie de Notre-Dame de Paris. » selon François Xavier Bellamy
C’est cette notion de civilisation commune, de racines judéo-chrétienne, de l'héritage gréco-romain et celui des Lumières, que les Républicains veulent voir inscrire dans les Traités européens et dans une nouvelle Charte européenne des valeurs et des devoirs.
Après la chute de l’empire soviétique, la décision politique d’intégrer les pays d’Europe centrale a été prise, et il y a eu une injonction pour créer l’Europe le plus vite possible avec 10 pays de plus. L’idée était de stabiliser et pacifier le continent dans l’esprit de ses pères fondateurs. Même si il a fallu 10 ans, jusqu’en 2014, pour intégrer ces pays, avions nous les capacités de le faire si rapidement dans un contexte économique défavorable ?
L’heure n’est pas à revenir en arrière, mais il est impératif de stopper l’élargissement de l’Europe à d’autre candidatures et de protéger nos frontières face à l’immigration de masse.
Les chiffres parlent d'eux-mêmes : Rien qu’en France, 255 550 nouveaux titres de séjour en 2018, un record. En deux ans, l'immigration légale a encore augmenté de 11%.
Depuis les années 1990, elle a doublé. Il n'y a jamais eu autant d'immigrés sur notre sol selon l'Insee (9,3% en 2015).
Non seulement le gouvernement n'a pris aucune mesure pour diminuer l'immigration légale, que l’on ne pleut plus intégrer, mais il en a même augmenté le champ des possibilités avec l’extension de la réunification familiale aux frères et sœurs.
• Un million d'immigrés légaux supplémentaire en cinq ans si rien n'est fait :
Le nombre d’immigrés légaux est de l'ordre de + 200 000 par an (+ 191 000 en 2017 selon les dernières estimations de l'Insee), soit de l'ordre de + 1 million en 5 ans si nus ne faisons rien. Ceci sans compter sur les naissances qui en découlent, pour des enfants qui souvent grandissent dans des conditions difficiles, générant des problèmes sociaux, d’échecs scolaires, de marginalisation, voire de délinquance.
• 32 261 régularisations de sans-papiers en 2018, en hausse de 4%. Depuis la circulaire Valls de 2012, plus de 200 000 sans-papiers ont été régularisés. C'est une prime à l'illégalité qui incite et favorise le développement des filières clandestines, avec toute l’exploitation de la misère qui en est faite.
• 122 743 demandes d'asile déposées en 2018, en hausse de 22% en un an, un record historique ! La France est déjà le 2e pays européen à avoir accueilli le plus de réfugiés.
En 2017, la population totale de réfugiés en France dépasse les 337 000, 20% de plus que les Etats-Unis, trois fois plus que le Royaume-Uni (derniers chiffres du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés). Mais surtout, près de 90% des déboutés du droit d'asile ne sont pas reconduits dans leur pays.
• Un nombre d'immigrés illégaux sans précédent : Si il est très difficile d'estimer le nombre d'immigrés illégaux, un chiffre est incontestable : le nombre de bénéficiaires de l'Aide médicale d'état (accès gratuit pour les immigrés illégaux à notre système de santé) qui a doublé en quinze ans pour atteindre 315 835 en 2017.
Le coût de ce dispositif avoisine le milliard d'euros : 935 millions d'euros cette année, un record historique, en hausse de 15% en deux ans.
Dans ce contexte, les Républicains proposent de lutter contre l’immigration clandestine, et renforcer le contrôle de nos frontières :
• Constitutionnaliser le principe de plafonds d'immigration votés annuellement par le Parlement pour lever les obstacles juridiques au contrôle de l'immigration (plutôt que les « objectifs annuels définis par le Parlement » que suggère Emmanuel Macron dans sa lettre aux Français).
• Supprimer le droit du sol pour les immigrés illégaux et conditionner le droit du sol à la régularité du séjour des deux parents.
• Instruire les demandes d’Asile en dehors du territoire Européen. les demandes d'asile doivent être traitées en dehors de nos frontières, en amont de l'immigration en Europe, en refusant l'ouverture de nouveaux centres d'accueil européens proposée par Emmanuel Macron.
Ainsi, des centres internationaux d'étude de l'asile, situés notamment sur la rive Sud de la Méditerranée ou au Proche-Orient, serviront à déterminer la réalité du statut de réfugié des populations candidates à l'immigration sur le sol européen.
Toute personne qui n'aurait pas respecté la procédure de demande d'asile via les centres internationaux d'étude de l'asile, devra se voir refuser l'entrée sur le territoire de l'UE et être expulsée vers son pays d’origine– c'est ainsi que procèdent les Etats-Unis et l'Australie.
Ramener systématiquement sur les côtes africaines les bateaux de migrants interceptés pour neutraliser les filières mafieuses d'immigration illégale et éviter les tragédies en Méditerranée.
• Interdire la régularisation des étrangers entrés illégalement en France car c'est une prime à l'illégalité. De même, restreindre l'immigration familiale à des conditions strictes de ressources et d'intégration, et imposer des conditions de majorité et d'assimilation pour les naturalisations par décret : pour devenir Français, il faut être majeur et respecter les valeurs de la France.
• Expulser tout étranger incitant à la haine de la France, reconduire à la frontière les 300 000 clandestins et restaurer la double peine (expulsion des étrangers délinquants et criminels) alors que plus d'un prisonnier sur cinq est étranger. (15 000, soit 22% des détenus). Selon la dernière étude disponible de l'ONDRP (2013), 84% des vols à la tire, 30% des vols sans violence, 21% des vols avec violence et 18% des violences sexuelles sont commis par des étrangers. Renforcer la lutte et les sanctions contre le travail illégal.
• Conditionner l'accès aux prestations sociales (RSA, ASPA, allocations familiales et logement) à trois années de cotisations. Supprimer l'Aide médicale d'état et ne prendre en charge que les soins d'urgence et les maladies graves.
Des frontières stables : aucun nouvel élargissement de l'UE ou de l'espace Schengen. Refuser tout nouvel élargissement de l'Union européenne, contrairement à Emmanuel Macron qui a appelé de ses voeux l'élargissement aux pays des Balkans à Trieste en juillet 2017. La France doit exiger l'arrêt de tout élargissement.
Arrêter définitivement le processus d'adhésion de la Turquie à l'Union européenne et stopper l'extension de l'espace Schengen, contrairement à Emmanuel Macron qui souhaite y intégrer la Roumanie.
Soumettre ces propositions aux Français par référendum : c'est aux Français de décider qui entre en France.